De par sa taille imposante, la muraille qui cerne la vieille ville de Xi’an est le premier des monuments historiques de l’ancienne capitale impériale à attirer l’attention des visiteurs à leur arrivée. Si Xi’an était à l’origine une cité fortifiée, il y a bien longtemps désormais que la ville a débordé de ses murailles. Ses remparts, massifs, séparent à présent la vieille ville, dont ils font toujours tout le tour, du reste de l’agglomération. Côté nord, ils s’étendent le long de la voie ferrée. Deux portes donnent accès à la vieille ville : la porte Sud et la porte Nord.
Les remparts de Xi’an ont été érigés sous le règne de Zhu Yuanzhang, premier empereur de la dynastie des Ming, au XIVe siècle. Lorsque Zhu Yuanzhang s’empara de Huizhou, bien longtemps avant de fonder la dynastie des Ming, un ermite nommé Zhu Sheng l’exhorta « à bâtir de hautes murailles, à faire d’abondantes réserves de provisions et à prendre son temps avant de se proclamer empereur ». Après avoir vaincu ses rivaux et unifié la Chine, Zhu Yuanzhang, suivant les conseils de l’ermite Zhu Sheng, ordonna que soient édifiées des murailles autour d’un grand nombre de villes de l’empire. Zhu assurait que « de tous les territoires où coulent des rivières et où se dressent des montagnes de par le monde, l’empire du milieu est le plus solidement fortifié et le moins vulnérable d’un point de vue stratégique ». Xi’an était déjà dotée à l’époque du premier empereur des Ming de remparts datant de la dynastie des Tang. Toutefois, suite à la campagne de construction initiée par Zhu Yuanzhang, cette muraille fut restaurée et consolidée.
Les premiers remparts à avoir été édifiés autour de Xi’an étaient constitués de couches de terre mêlée de chaux vive et de riz glutineux superposées les unes aux autres. Cette muraille primitive était remarquablement solide. Par la suite, elle fut totalement recouverte de briques. Un fossé large et profond fut en outre creusé tout autour de la ville. D’énormes ponts-levis enjambaient ces douves. Il suffisait de les lever pour qu’il devienne impossible d’entrer dans la ville ou d’en sortir.
Les travaux de consolidation entrepris sous la dynastie des Ming permirent notamment de porter la hauteur des remparts à 12 mètres. Au total, la muraille couvre un périmètre de 13,7 km de long. Elle fait une largeur de 15 à 18 mètres à sa base et de 12 à 14 mètres à son sommet. Tous les 120 mètres se dressent des tours de garde. Érigées quelques mètres en avant de la muraille, elles permettaient de surveiller qu’aucun ennemi n’était en train d’escalader les remparts. La distance qui les sépare correspond à celle pouvant être franchie par une flèche décochée par un archer. Au total, 98 tours jalonnent la muraille, formant un dispositif ingénieux qui permettait aux soldats de défendre la ville sans s’exposer à l’ennemi.
Les portes des remparts étaient autrefois les seuls accès permettant d’entrer dans la ville ou d’en sortir. Elles constituaient dès lors des endroits d’une grande importance stratégique, que les seigneurs qui régnaient à l’époque féodale cherchaient à défendre le mieux possible. À Xi’an, il y avait quatre portes : les portes Nord, Sud, Est et Ouest. Chacune d’entre elles était formée de trois tours : la tour de la porte, la grande tour et la petite tour. La tour de la porte, à laquelle était fixé le pont-levis, faisait partie intégrante de la muraille. La petite tour se situait entre cette tour et la grande tour, située côté ville. Elle était dotée de fenêtres de forme carrée, ainsi conçues pour pouvoir servir de poste de tir aux archers. La grande tour donnait quant à elle accès à la ville.
La petite porte et la grande porte étaient reliées entre elles par des tunnels, dans lesquels pouvaient stationner des troupes. De ces tunnels partaient en outre des voies réservées aux cavaliers menant jusqu’au sommet du rempart : il s’agissait de volées de marches en pente douce, qui permettaient aux chevaux de circuler aisément d’un niveau à l’autre. Il y avait au total 11 voies de ce genre le long du rempart.
À chacun des quatre coins de la muraille se dresse une tour de garde. Ces tours sont de forme carrée, à l’exception de celle de l’angle sud-ouest, qui est de forme circulaire, particularité probablement inspirée par la configuration des remparts de la capitale impériale à l’époque de la dynastie des Tang. Au niveau de ces tours, les fortifications sont plus hautes et plus larges, ce qui témoigne de l’importance stratégique qu’avaient les angles des remparts en cas de conflit armé.
Côté extérieur, 5 984 créneaux découpent le rempart. Sous chacun d’eux est creusé un trou de forme carrée, par lequel les défenseurs de la ville pouvaient surveiller l’ennemi et lui décocher des flèches. Côté intérieur, le mur, plus bas, forme un parapet destiné à protéger de toute chute accidentelle les soldats au cours de leurs va-et-vient le long du rempart.
Se balader à vélo sur les remparts:
Circuler sur le haut des remparts à vélo, vous procurera, sans nul doute, une expérience unique et fort agréable. Pour le tour complet du site à allure modérée, il faut compter entre une heure et demi et deux heures. Pour une durée de 100 minutes, le tarif de location s’élève à 40RMB pour une simple bicyclette, à 60RMB si vous choisissez un tandem et à 80RMB si vous optez pour une triplette (vélo à 3 places). A cela, devra s’ajouter une caution de 200RMB par engin.
Visiter en voiture électrique:
La visite de l’ensemble des remparts en véhicule électrique coûte 80RMB. Néanmoins, il est toujours possible de les visiter par section pour 5RMB entre chaque arrêt.
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Adresse: Bâtiment 6, Parc d'affaires Chuangyi, 70 Route Qilidian, Guilin, Guangxi, 541004, Chine