Édifiée en 1755, le Norbulingka devint la résidence d’été des successeurs du septième dalaï-lama. Les dalaï-lamas ne venaient pas uniquement ici pour se reposer durant les mois les plus chauds. Ils y traitaient également leurs affaires civiles et religieuses et diverses fêtes et cérémonies y étaient organisées. Le palais compte 374 pièces de tailles diverses. Les jardins du Norbulingka forment quant à eux le plus grand parc du Tibet. Ils couvrent une superficie de 19 hectares. Les visiteurs y viennent pour prier, mais aussi pour se détendre ou pour admirer l’architecture de style tibétain du palais.
Le nom de ce palais d’été, Norbulingka, signifie en tibétain « parc orné de pierres précieuses ». Autrefois, chaque année à la mi-mars, le dalaï-lama quittait le palais du Potala pour s’installer dans ce palais jusqu’à la fin du mois d’octobre, avant de retourner au Potala. C’est la raison pour laquelle Norbulingka est surnommé « le palais d’été » et le Potala « le palais d’hiver ».
À Norbulingka, il est possible d’assister au processus de production des thangka (ou tangka), peintures sur rouleaux typiquement tibétaines ornées de broderies de soie. Les scènes représentées sur ces œuvres d’art ont trait à tous les aspects de la vie tibétaine (aussi bien religieux et politiques que sociaux et culturels).
Le parc du Norbulingka est l’un des lieux les plus importants où est célébrée la fête du Shoton, une importante fête traditionnelle tibétaine. Après avoir assisté à la cérémonie du Shai Dafo (« Faire prendre le soleil au Bouddha ») au monastère de Drepung, les fidèles sont nombreux à venir poursuivre les festivités au Norbulingka, où sont donnés divers spectacles : chants, danses. Les gens se rassemblent aussi dans le parc pour y pique-niquer et boire le yaourt mis à l’honneur par cette fête (shoton signifie « banquet du yaourt » en tibétain).
L’opéra tibétain occupe également une place importante lors de la fête du Shoton. Les représentations, très appréciées par les Tibétains, se succèdent du matin au soir pendant une semaine environ. Ces opéras de la fête du Shoton sont les meilleurs auxquels il soit donné d’assister au Tibet. Appelé Ace Lhamo en tibétain, l’opéra tibétain est considéré comme un vestige vivant de la culture traditionnelle tibétaine.