L’ancien observatoire de Pékin dépend d’une importante institution chargée de la protection du patrimoine culturel chinois. De tous les observatoires anciens existant dans le monde, c’est lui qui détient le record en matière de durée continue d’observation des astres.
Ses édifices bien préservés et les instruments qui y sont exposés ont fait sa réputation dans le monde entier.
Des instruments d’observation qui, outre leur valeur fonctionnelle, peuvent être considérés comme des trésors uniques d’un point de vue historique.
Reconstruit, l’ancien observatoire porte désormais le nom de Pavillon d’exposition des instruments astronomiques anciens de Pékin, et joue encore un rôle important dans le domaine des sciences et des technologies.
Comptant parmi les observatoires les plus anciens du monde, l’ancien observatoire de Pékin s’étend sur 10 000 m2, au sud-ouest du pont de Jianguomen.
L’observatoire proprement dit se dresse sur une plate-forme en brique haute de 15 mètres et mesurant 40 mètres sur 40. Sous la dynastie des Ming et celle des Qing, il jouissait du statut d’observatoire impérial.
Huit instruments astronomiques, en cuivre, y sont exposés. Fabriqués sous la dynastie des Qing, ils séduisent par leur taille imposante et les fines gravures dont ils sont ornés. Ces motifs décoratifs et, plus généralement, l’apparence de ces instruments leur donnent, au premier abord, un aspect chinois des plus traditionnels.
Toutefois, pour qui s’y connaît un peu, ces instruments reflètent également les progrès réalisés en Europe dans le domaine de l’astronomie à la Renaissance, en particulier en matière d’échelle. Ces instruments témoignent ainsi des échanges culturels qui eurent lieu entre l’Occident et l’Orient à cette époque.
L’ancien observatoire de Pékin possède de grands instruments astronomiques en cuivre, copiés sous la dynastie des Yuan par des artisans spécialisés, ainsi que des instruments originaux conçus par Xu Guangqi (un fameux savant de la dynastie des Qing) et par des missionnaires étrangers.
Encore une fois, tous ces instruments témoignent d’importants échanges sur le plan culturel entre la Chine et les pays européens à cette époque, et constituent des pièces de toute première importance pour l’étude de l’astronomie ancienne.
Cet instrument est présenté dans l’aile nord-est de l’ancien observatoire de Pékin. Haut d’un peu plus de trois mètres (3,379 mètres pour être précis), il pèse 5 145 kg.
C’est le dernier des grands appareils en cuivre à avoir été construits sous la dynastie des Qing. Il témoigne du niveau atteint à cette époque en termes de fabrication métallurgique et de gravure.
Cet instrument est exposé dans la partie sud de l’ancien observatoire, non loin de la sphère armillaire équatoriale. Haut de 3,274 mètres précisément, il pèse 802 kg. Le style de ce sextant indique qu’il fut réalisé sous la dynastie des Qing.
Haute de 3,492 mètres exactement, la sphère armillaire écliptique pèse 2 752 kg. C’est le premier appareil d’observation en Chine qui permit d’établir un système de coordonnées écliptiques.
Haut de 4,125 mètres précisément, l’altazimut pèse 7 368 kg. C’est le seul instrument astronomique qui était orné d’éléments décoratifs de style français à la Renaissance.
Présenté tout au bout de la partie sud de l’ancien observatoire, cet instrument pèse 1 811 kg pour 3,201 mètres de haut.
La sphère armillaire équatoriale pèse 2 720 kg et mesure précisément 3,380 mètres de haut. Cet instrument d’observation astronomique fut couramment utilisé tout au long de l’antiquité chinoise.
Elle peut servir à accomplir plus une quinzaine d’opérations différentes, consistant principalement à mesurer l’ascension et la déclinaison des astres.
Le globe céleste pèse 3 850 kg et mesure exactement 2,735 mètres de haut. Il se trouve sur le toit-terrasse de l’ancien observatoire, au milieu, côté ouest.
Également connu sous le nom de « secteur de zénith », le quadrant est exposé sur le toit-terrasse de l’ancien observatoire, côté nord-ouest. Il pèse 2 483 kg pour une hauteur de 3,611 mètres.
Cet instrument est principalement utilisé pour mesurer la distance des étoiles ou celle du zénith.
Cette exposition revient sur la conception et l’élaboration du calendrier temporel, et sur les progrès réalisés par la recherche dans ce domaine.
D’autres instruments de mesure du temps utilisés autrefois en Chine sont également présentés dans cet espace, notamment divers types de cadrans solaires, dont le gnomon.
Cet espace présente quelques unes des observations majeures réalisées par les astronomes de la Chine d’autrefois. On y présente également les résultats de la recherche astronomique dans la Chine ancienne, notamment en ce qui concerne les tâches solaires, la comète de Halley et les supernovae.
Cette partie de l’ancien observatoire sert aussi à initier les jeunes à l’astronomie : diverses activités parascolaires y sont organisées.
Construit sous la dynastie des Ming (en l’an 1442 environ), l’ancien observatoire de Pékin a servi à l’observation des astres pendant près de 500 ans, de manière continue, de la dynastie des Ming à 1929. Une durée record, qu’aucun autre observatoire de la planète n’a à ce jour égalée.
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Horaires d’ouverture : 9h00-11h30 et 13h-16h30 (fermé le mardi)
Pour s’y rendre : prendre le bus n°1, 4, 8, 9, 20, 43, 44 ou 57, ou emprunter la ligne de bus circulaire jusqu’à Jianguomen.
Adresse :2, Hutong Biaobei Est, arrondissement de Dongcheng, Pékin (北京市东城区东裱褙胡同2号)