La fondation de Lijiang remonte à la fin de la dynastie des Song du Sud (1127-1279) et au début de la dynastie des Yuan (1279-1368). La ville s’est développée autour d’une étape de la Route du thé et des chevaux (Chama Gudao茶马古道), établie à l’endroit où la rivière de Jade se divise en trois bras. Cette voie commerciale fort ancienne était ainsi nommée car on y convoyait le thé Puer cultivé dans le sud du Yunnan, très apprécié et fort coûteux, via Dali jusqu’au Tibet, où il était échangé contre des chevaux, que l’on repartait vendre dans le Yunnan. Lijiang fut donc d’abord une simple étape, à proximité des hauts sommets tibétains, le long de cette route commerciale.
Selon certaines hypothèses, les Naxi aujourd’hui établis dans la région auraient été repoussés vers le sud par les tribus mongoles qui conquirent la Chine et fondèrent la dynastie des Yuan. Différents groupes ethniques ont fréquenté la région – les Tibétains, les Hans, les Bai (aujourd’hui établis dans la région de Dali). Au début de la dynastie des Yuan, 1 000 familles environ vivaient dans la vieille ville de Lijiang, qui continua de prospérer pour atteindre son âge d’or sous la dynastie des Ming (1368-1644) et des Qing (1644-1911).
La vieille ville a été fondée à un endroit où la rivière de Jade se divise en trois bras, ce qui a permis aux habitants de Lijiang de mettre en place un système complexe de canaux, qui rappelle, toutes proportions gardées, celui de Venise. Après s’être séparée en trois bras au niveau de la vieille ville, la rivière, qui s’écoule du nord vers le sud, se ramifie en de nombreux petits ruisselets qui, courant le long des maisons et à travers les cours, sont dirigés vers divers bassins et étangs. Ce système de canaux est l’une des caractéristiques de Lijiang ayant le plus pesé sur la décision de l’Unesco d’inscrire la vieille ville au patrimoine mondial.
Avec l’apparition du chemin de fer et des bateaux à hélice, le transport de marchandises à dos de chevaux, de mules et de yaks via montagnes et vallées déclina pour finir par disparaître. C’est ainsi que la Route du thé et des chevaux fut peu à peu délaissée au début du XXe siècle. Toutefois, elle retrouva toute son importance lors de la guerre sino-japonaise, dans les années 1930, d’un point de vue commercial autant que militaire : les Japonais contrôlant les régions côtières et les océans étant devenus l’un des théâtres des affrontements, l’activité des caravanes reprit de plus belle, pour s’éteindre de nouveau après la Seconde Guerre mondiale, après que le gouvernement communiste a bloqué tout échange commercial avec les pays frontaliers.
Avec l’apparition du chemin de fer et des bateaux à hélice, le transport de marchandises à dos de chevaux, de mules et de yaks via montagnes et vallées déclina pour finir par disparaître. C’est ainsi que la Route du thé et des chevaux fut peu à peu délaissée au début du XXe siècle. Toutefois, elle retrouva toute son importance lors de la guerre sino-japonaise, dans les années 1930, d’un point de vue commercial autant que militaire : les Japonais contrôlant les régions côtières et les océans étant devenus l’un des théâtres des affrontements, l’activité des caravanes reprit de plus belle, pour s’éteindre de nouveau après la Seconde Guerre mondiale, après que le gouvernement communiste a bloqué tout échange commercial avec les pays frontaliers.
En 1996, un important tremblement de terre a secoué Lijiang. D’une magnitude de 7,0 sur l'échelle de Richter, il a causé la mort d’environ 250 personnes, sans compter les personnes tuées par la suite lors des glissements de terrain causés par cette catastrophe et au cours de répliques sismiques. Si de nombreux bâtiments modernes ont alors été endommagés, les maisons de style traditionnel se seraient avérées remarquablement résistantes au séisme. Il est probable que ce tremblement de terre a joué un rôle décisif dans le classement de Lijiang sur la liste du patrimoine mondial, non seulement en attirant l’attention de la communauté internationale sur la ville, mais aussi parce que le gouvernement chinois prit alors la décision de remplacer nombre d’immeubles modernes détruits lors du séisme par des maisons de style traditionnel, et en profita pour faire reconstruire ou restaurer plusieurs ponts et canaux anciens, donnant ainsi à Lijiang un air plus historique qu’avant le tremblement de terre.
Selon un rapport commandé récemment par l’Unesco, environ 65% des personnes vivant actuellement à Lijiang seraient d’origine Naxi. Toutefois, l’afflux de touristes provoqué par le classement de la ville sur la liste du patrimoine mondial a également attiré de nombreuses personnes venues d’autres régions de Chine, désireuses d’ouvrir des établissements destinés aux touristes. Cela a eu pour conséquence de faire monter les prix, et a entraîné le départ de nombreux habitants de longue date de Lijiang, dont des Naxi.
Le village de Baisha est le moins développé des trois secteurs inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco et compte par conséquent moins de constructions modernes que les deux autres. Il se trouve à une dizaine de kilomètres au nord de la vieille ville de Lijiang (quartier de Dayan). Ne manquez pas de vous y rendre si vous êtes à la recherche de l’authenticité évoquée par les commentaires de l’Unesco.
Si le canton de Lijiang était déjà apprécié dans les années 1990 par les touristes étrangers pour ses randonnées, ses localités Naxi et ses villes historiques, il attire également aujourd’hui une foule de touristes chinois. L’agglomération de Lijiang s’est développée et réunit désormais un demi-million d’habitants. Les gorges du Saut du Tigre se sont imposées comme une destination touristique incontournable. Aujourd’hui, le canton de Lijiang reçoit la visite d’environ 500 000 touristes étrangers et de plus de 5 millions de Chinois chaque année.