Il existe quatre arts traditionnels en Chine: la gravure de sceaux, la calligraphie, la peinture et la poésie.
Historiquement, les sceaux (aussi appelés Zhang ou Yin Zhang) symbolisaient le pouvoir. En 221 avant J.-C., après avoir conquis les « Royaumes Combattants » et unifié la Chine, l'Empereur Qin Shi Huang ordonna que soit gravée sur son sceau national, en jade blanc, la fameuse phrase « He Shi Bi ». Il précisa, en outre, qu’il s’en servirait comme sceau personnel. Ses représentants possédaient également des sceaux de l’état appelés « zhang » et « yin ». Les sceaux « zhang » étaient attribués aux fonctionnaires de l’empire qui recevaient comme salaire plus de 2000 dans de grains (le dan étant une unité de mesure équivalant à 100 litres de grains secs). Les fonctionnaires qui percevaient un salaire de 200 à 1000 dans de grains recevaient les «yin». Les autres sceaux étaient des sceaux personnels. Les sceaux officiels mesuraient environ un pouce cube tandis que les sceaux personnels étaient plus petits.
Les sceaux, aux différentes formes et tailles, sont généralement fabriqués à partir de pierre, bien que le bois, le bambou, l’os ou la céramique puissent être également utilisés. Un sceau se compose de quatre parties: la poignée, le corps (ou la plateforme), les côtés et la face. Des gravures peuvent décorées le manche ou recouvrir le sceau tout entier. Parmi ces motifs, on retrouve, le plus fréquemment, des paysages, des personnages, des oiseaux ou des fleurs. Les gravures sur la face du sceau suivent certains styles de calligraphie et l’association des caractères doit s'adapter à l'espace de manière idoine. Durant la dynastie des Han, la gravure de sceaux devient une forme d'art extrêmement raffinée. Les sceaux de cette époque, gravés des poèmes des Tang, des « Song Ci » (paroles / prose), et des « Yuan Qu » (une autre ancienne forme littéraire chinoise) constituent des trésors nationaux.
Dans la Chine antique, il était de coutume pour un artiste d'apposer à la fois sa signature et son sceau personnel sur une peinture, un poème, une calligraphie, un document ou une lettre achevée. Les sceaux représentaient souvent des gravures stylisées personnalisées du nom de l’artiste.
Avant son utilisation, le sceau est trempé dans une pâte d’encre rouge à base de vermillon (un dérivé du mercure). Il est important que cette pâte d'encre de haute qualité possède une couleur vive qui ne doit pas s'estomper avec le temps. Il faut régulièrement agiter les récipients en porcelaine qui conservent la pâte d’encre pour éviter que celle-ci ne durcisse.
Lorsqu'ils ne sont pas utilisés, les petits conteneurs de pâte d'encre se conservent à l'intérieur de boîtes en bois ou en soie. Encore de nos jours, les sceaux de nombreux calligraphes et de peintres célèbres tels que Su Dongpo, Huang Tingjian et l'Empereur Hui de la dynastie des Song, apparaissent sur leurs œuvres.